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ultratrail - Page 5

  • Le MDS

     Ce MDS 2014 est sans doute l’une des expériences les plus enrichissantes de ma vie sportive. Je vais essayer, en quelques mots, de vous décrire une partie de cette course mythique.

     

    Le MDS est particulier sur de nombreux points. C’est une course à étapes, ce qui nécessite une gestion sur plusieurs jours ; gestion de l’effort à fournir, de la récupération pour partir à nouveau le lendemain. C’est aussi une course en autosuffisance alimentaire, donc une gestion de ce que l’on va manger et du ratio poids/calories, tout en tenant compte également de l’appétence pour le sucré et le salé et de la récupération évoquée plus haut. Enfin le MDS c’est aussi le sable, le désert, la chaleur.

    Ça c’est ce que j’avais anticipé. Mais ça a été aussi et peut être surtout une parenthèse dans nos vies, un moment à part. Ça a été des rencontres humaines très fortes, souvent très belles. Un voyage intérieur à certains moments, un voyage vers les autres également.

     

    Le 03/04/2014, je quitte Marseille, direction Paris. Dans la navette qui m’amène à Orly où se trouve mon hôtel, je croise  un premier blouson MDS, porté par un espagnol. 2 mots échangés, dont un « à demain » qui lance l’aventure. A l’hôtel, grosse concentration de chaussures de trail entourées de velcros et de T-shirts microfibres ventant telle ou telle course. Un signe de tête, un regard, on se reconnait parmi les clients « habituels ».

    Le soir Yves me rejoint pour partager la chambre d’hôtel. C’est autant d’économisé pour chacun. Une nuit courte, à gamberger plus tard, le temps est venu de l’enregistrement des bagages. Premiers gilets beiges des commissaires de course, hyper concentration de trailers au m². On se jauge, on s’estime tout en discutant et en blaguant. « C’est ton premier ; t’as fait la diag, l’UTMB ? ». On croise des célébrités du petit cran ou du monde du trail, tous très accessibles et sympathiques.

    Comme on flippe tous de voir se perdre notre précieux sac de course durant le transit, on le porte tous sur nous. On a l’air malin avec notre pack avant, notre duvet, notre matelas et nos gourdes à pipettes qui pendent de part et d’autre… Je revois la tronche hilare du douanier à qui l’on explique que l’on a payé pour aller courir 250 km dans le désert marocain. On lui a égayé sa journée !

    Quelques heures de vol plus tard, atterrissage à Ouarzazate. On y est ! L’Atlas en toile de fond, tout enneigé au petit matin, le sable, la chaleur déjà. Les bagages sont à peine récupérés que nous voilà embarqués dans des cars pour 350 kms et 6 h de trajet, direction Merzouga et ses célèbres dunes, les plus hautes du Maroc. A mi- trajet pause où l’on nous remet un sachet pic nic accompagné d’un morceau de pain berbère (moelleux comme de la brioche et légèrement sucré, un délice) et de notre première bouteille de Sidi Ali, sponsor de la course et compagnon de nos efforts.

    Puis c’est enfin l’arrivée au campement, avec ses trois cercles concentriques de tentes marabout. Des commissaires de bivouac m’orientent vers une tente à compléter. Ce sera la 12.


     

  • Réathlétisation

    Bon voilà trois semaines que j’avais coupé. Je me suis acheté une conduite et je suis resté sage. Je suis trop près du départ pour le désert pour risquer une récidive. Trois semaines de boulot, kiné et repos. Justes quelques petites randos avec ma douce et mon fils, une seule séance natation bien chi… sans pouvoir faire la moindre culbute.

    Des ondes de choc, de la physio du travail concentrique et surtout excentrique, je me suis plié à tous les exercices avec un seul objectif : guérir vite et (surtout !) bien.

    Cette semaine ça y est, j’ai eu le feu vert du kiné : j’ai recouru.  Deux fois 30 minutes à une allure de… vieux ! Mais l’essentiel est là, j’ai (presque) pas mal ! Du coup aujourd’hui c’était rando à la Sainte Baume. Du dénivelé, un sac surchargé (11,5 kg) et la satisfaction d’être reparti pour de bon.

    Alors bien sûr je vais avoir cette épée de Damoclès sur ma tête, je ne partirai pas serein encore une fois, mais peu importe, je suis encore à nouveau dans la course !

  • La tuile

    Il est beau non mon ischio ? En fait il est surtout très embêtant. Il vient de mettre un terme à une période d’entraînement qui devait durer encore trois semaines. Jusque-là j’enchaînais les semaines de 12-15 heures. J’arrivais à doubler voire à tripler les séances, et tout ça en faisant un boulot plutôt physique.

    Mais j’ai été encore une fois trop gourmand. Ça allait trop bien. Du coup, paf, la tendinite des ischios jambiers.

    Pour tout dire je la sentais bien un peu venir. Ca tirouillait de temps en temps lors des culbutes en natation, lors des parties intenses des sorties vélo et surtout lors des séances rapides à pied. Je pense même que ça vient de là, d’un changement technique sur des faux plats descendants tels que j’en croise sur mes parcours favoris. Plutôt que d’attaquer par le talon je voulais « relancer » en « griffant » le sol. Bien mal m’en a pris.

    Le verdict est donc sans appel : tendinite et donc infiltration, repos et kiné. Ça tombe mal pour le Marathon des Sables, puisque je comptais encore m’entraîner fort pendant 3 semaines, mais professionnellement ça me permet de me consacrer plus à mon travail à un moment de « coup de bourre ».

    Au programme c’est donc des randos et de la natation sans culbute. Le vélo oui mai sur du plat et sans cales aux pieds. Bref c’est rideau. Au moins je serai frais dans le désert.