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ultratrail - Page 3

  • 5è étape

    Le marathon.

    42,2 kms. Une paille après les 81,5 de la longue. La journée de repos a fait du bien. Les sacs sont quasi vides maintenant et on sait qu’au bout c’est l’arrivée et la médaille. Il nous restera une nuit de bivouac et l’étape UNICEF mais elle est banalisée, sans classement. Seule nécessité, la parcourir. C’est donc ce matin que tout se joue. On rejoint la ligne de départ, galvanisés tout autant qu’émus. Oui c’est le dernier vrai départ, déjà la fin.

    Bon c’est pas tout ça, on va essayer de bien finir. Et dès le départ ça file vite. Un rythme à 6’ au km. Je suis avec Seb, Nathalie et Frank. Je trouve que ça va un peu vite pour un marathon de trail. Au bout de 3 kms à ce rythme, je trouve que ça va vraiment très vite. Un coup d’œil au cardio. Effectivement ça va trop vite pour moi, le cardio est vraiment très haut. Ils sont fous, on ne tiendra pas comme ça. En tout cas moi je ne peux pas suivre et je ralentis. Durant tout le premier semi je vais alterner phases de course et de marche, selon le cardio. Je me trouve très haut, trop haut, y’a un truc qui cloche. CP1 arrive, je me fais déposer par les premiers partis bien après nous. Je continus de plus en plus difficilement jusqu’à CP2, accompagné un moment par le 3è de la fratrie d’Hervé, Simon, qui me booste un peu.

    Je quitte CP2 alors que Guy y arrive. Peu de temps après il me rejoint. Je le suis tout en lui expliquant que je suis dans un jour sans. Il me booste lui aussi, me tire mais décidemment ça va pas et je le laisse filer alors que le moindre trot m’essouffle et fait monter mon cœur dans les tours.

    On passe le jebel Assderm en compagnie de deux gars, se croisant et se recroisant selon la configuration du terrain. Dans la descente vers CP3 je double Christian et on s’encourage. David me passe tel un avion. La descente se fait plus technique et pentue. Je retrouve des forces et de la lucidité pendant quelques minutes mais la fin de la passe me rappelle que ça ne va pas.

    CP3 arrive. Une infirmière me voit et me demande comment je vais. Je lui explique que ça va moyen mais qu’à 10 kms de l’arrivée il est hors de question de m’arrêter maintenant.

    Ils seront extrêmement pénibles ces 10 kms, et pas que pour moi. On remonte l’oued Tarhbalt, fait de sable mou, infâme, sans aucune possibilité de trouver un sol au bon rendement. C’est d’autant plus dur pour moi que je n’ai plus aucune force et que je m’épuise dès que je veux accélérer un tant soit peu le rythme.

    Il aura vraiment été interminable cet oued. Je me fais doubler, doubler et doubler encore, par des concurrents qui sont d’habitude largement derrière moi. J’en parle en deux phrases mais ça aura duré si longtemps sur le moment, impossible de le traduire par des mots. Un sentiment de désarroi, vraiment interminable.

    Enfin on sort de ce sable et on monte un petit col. C’est un peu mieux dans la montée, d’autant que les pierres sous les pieds offrent un meilleur appui. Puis ce sont des collines de petites pierres, casses chevilles, puis des dunes pour finir. Je les fais au mental ces dunes, sachant l’arrivée proche.

    Ça y est je la vois. Hors de question d’arrêter. Je me mets à trotter. Peu importe les sensations, peu importe le cœur, c’est l’arrivée. Je me retourne, personne derrière moi. Le coureur précédent est loin devant. Je peux donc profiter du moment. Encore quelques mètres et ça y est. Je suis FINISHER !!! J’ai vaincu le Marathon Des Sables !!! Yes !!!

    Une longue file d’attente serpente devant moi. C’est que c’est Patrick Bauer lui-même qui nous remet à chacun notre médaille. On attend donc mais ça vaut le coup d’attendre. Et là dans cette file d’attente, l’émotion, la fatigue, le désarroi se mêlent. Pour la première fois je verse ma larme. Ça ne dure pas longtemps mais ça fait passer l’émotion. Et autour de moi, cette émotion est palpable.

    Puis c’est le moment de me présenter devant le big boss. Il me passe la médaille autour du cou, puis une poignée de main chaleureuse ; je le remercie car il m’a appris beaucoup sur moi-même, sur mes limites, mes capacités puis une accolade et c’est fini. Il passe au concurrent suivant et moi je braie encore un petit coup en allant prendre mon thé et faire la photo souvenir.

    Etape 5 : 42,5 kms. 6h34’20. 6,33 km/h

    Mail : Salut à tous, bonjour ma belle, ayé fini! Mais dans quel état! J'ai explosé dès le 3è km, le cœur qui s'emballait. Rien à faire, de plus en plus difficile de le faire redescendre, du coup je m'effondre. 23 km en 2h05, les 10 derniers en 1h45. No comment. C'est pas une cartouche que j'ai pris, c'est un chargeur! L'arrivée pleine d'émotions. La rage d'avoir dû lutter contre ce corps qui ne voulait pas, le désespoir de voir autant de monde me passer sans que je ne puisse rien faire, mais aussi le plaisir d'en avoir fini et d'avoir terminé. J'en ai versé ma larme, pour la 1è fois sur une course. Je n'avais jamais puisé autant en moi. Là je sors de chez les docs, tout va bien les pieds sont bandés à nouveau et je vais aller manger un peu. Demain c'est 7.7km sans chrono, ça va être dur, surtout avec les pieds que l'on a.
    Merci encore beaucoup pour vos mails. Je viens de les recevoir. Impossible d'expliquer à quel point c'est important ici.

    Je vous laisse. A lundi au téléphone.

    Jules ton papa t'aime. A vite.

  • 3e étape

    Lever à l’aube, café, petit dej, rangement du sac, popo. Puis harnachement et regroupement sur la ligne de départ. Ce qu’il y a de différents par rapport aux courses d’un jour, c’est le côté rituel et systématique des départs. Plutôt que le traditionnel métro-boulot-dodo, là c’est plutôt départ-course-dodo…

    Faut que je vous en parle du popo. On nous fournit des sacs plastiques biodégradables, couleur marron, allez savoir pourquoi. Munis de ce sac on va dans des petites cabines en toile à l’extérieur du camp dans lesquelles on trouve un trône, ou plutôt une chaise percée en plastique sur laquelle on fixe notre sachet. Une pierre au fond pour lester (ce serait con que sur un coup de vent le contenu nous reparte directement de là d’où il vient…) et on fait nos besoins. Puis on retire le sac que l’on ferme et jette dans des containers qui seront vidés et ensevelis. Sommaire mais finalement assez pratique, sauf bien entendu lorsque le ravitaillement en sacs est insuffisant, que la chaise est cassée ou que l’on passe après un concurrent assez mauvais pour viser à côté du sac…

    Un petit coup d’ACDC et on file pour 37,5 kms. Hier soir on a bien potassé le roadbook dans la tente. On va commencer par un champ de pierres, avant une grosse portion de dunes qui nous amènera au pied d’un gros jebel. David, en bon ancien commando, a analysé la carte et remarqué que nous pourrions longer les dunes et rester sur du dur. Au maximum 1 km de plus mais un rendement bien meilleur. Pour cela, dès la fin du CP1 il faut prendre un cap légèrement différent puis longer les dunes et garder le jebel Foum Al Opath en point de mire. Ça me branche bien comme idée.

    Donc au départ, comme convenu hier, je reste avec Guy. Le champ de pierres est bien là, en léger dévers, agrémenté de petites dunes qui le coupent perpendiculairement à notre progression. Du coup, au lieu d’une file indienne c’est un éventail très large qui se forme, chacun choisissant sa route, préférant les montées des dunes ou le chemin en dévers pour rejoindre le CP1.

    Lorsque nous y arrivons, je convaincs Guy de suivre les indications de David. En même temps c’est limpide comme chemin à prendre, nous sommes très légèrement en surplomb des dunes et le cap semble tout tracé pour rester en périphérie. D’autant plus que le jebel est visible au loin, marqué, si nous avions un doute, par la présence d’un des hélicos.

    Pas de bol, après moins d’un km sur notre cap, nous sommes arrêtés par un 4x4 qui nous remet sur le droit chemin. Je râle en leur demandant pourquoi ils demandent une boussole et nous fournissent un roadbook très détaillé si c’est pour nous contraindre sur un chemin très balisé. Enfin, on peut pas râler tout le temps. Finalement, nous fixons notre propre cap en direction du jebel au loin, avec le gain malgré tout d’un sable vierge et donc dur.

    La traversée des dunes sera l’occasion de discuter plus longuement avec Guy, de découvrir sa vie hors norme, son métier, son parcours sportif, ses voyages ou plutôt ses barouds. Vraiment un mec intéressant, comme nos sports nous permettent d’en rencontrer.

    Puis c’est la grimpette du jour, qui passe comme une lettre à la poste. Je suis vraiment fait pour monter après tout. Redescente sur un chemin merdique, mélange de gros blocs de pierres retenus par du sable. Ça tient par miracle. Succession de sols variés pour arriver sur une zone de dunes. En y repensant qu’est-ce qu’on en aura bouffé de ces dunes.

    CP2 arrive enfin. On récupère nos bouteilles. Elles sont chaudes. Comment dire ? Comme celle que vous avez oubliée sur la plage arrière de la voiture, avant de vous garer sur un parking en plein soleil d’été pour passer la journée à la mer. Juste bonne à faire un thé bouillant. Ben cette eau c’est celle que vous allez boire durant les 2h à venir. Et encore vous vous sentez obligé de dire merci à la commissaire de course qui vous la tend…

    On repart vite fait avec Guy, c’est qu’il y a encore du chemin. On entre sur une portion que l’on doit soit disant faire à la boussole. Mdr le MDS ! Tout le monde part sur la gauche alors qu’un peu de jugeote permet de se rendre compte qu’il faut rester plus sur la droite, vu la configuration du terrain devant nous. Je pars en discussions animées avec Guy pour le convaincre quand arrive une pin-up qui est du même avis que moi. On voit des panneaux de l’organisation qui semblent nous donner raison et finalement un petit groupe nous emboite le pas. Nous faisons notre propre trace sur du sable vierge, suivons les marques de l’organisation et rejoignons en quelques kms la procession des coureurs panurgiens, avec un gain non négligeable. Comme quoi dans cette épreuve, rien ne sert de courir, il faut cogiter à point.

    Puis on arrive sur une plaine. Encore une chaleur caniculaire, pas un souffle de vent et un paysage désolé et monotone. On discute avec Nathalie, la pin-up de tout à l’heure, histoire de passer le temps. On marche, parfois on trotte, on se rappelle les uns les autres de boire et manger, on échange des amandes contre des cacahuètes, on essaie d’oublier que cette portion est vraiment interminable. Guy marque un peu le pas, puis c’est mon tour, on n’est pas loin l’un de l’autre, juste pas toujours sur le même rythme, avec nos coups de mous respectifs mal synchronisés.

    Arrive le CP 3. Bouteilles d’eau et on repart. Guy a un peu plus le feu, vas-y mon gars. Champ de pierres devant nous, monotone. Ben faut y aller. Tiens un breton, avec son drapeau qui pend derrière lui. Il s’appelle Frank. Je me souviens avoir lu le blog d’un Frank. Je lui pose la question. C’est pas le sien mais lui aussi en a écrit un avec un pote, que j’ai lu aussi. On en parle, c’est bien sympa. Le temps passe lentement, les kms s’égrènent.

    Puis je croise un gars tout de jaune canari vêtu. Christian. Il est de la tente 13, à côté de la nôtre mais je n’avais pas encore eu l’occasion de discuter avec lui. Il en est à son 17è MDS. Christian, 17è MDS, ça me parle. « T’aurais pas fait le Treg en février ? Si ? Alors tu connais Elodie ? » Et nous voilà à discuter de cette course qui m’attire, de Warriorette, du MDS et de sa difficulté à enchaîner les deux courses en si peu de temps. Les kms passent ainsi. Le champ de pierre nous conduit sur un petit col. Petite photo en compagnie de Guy, descente vers des dunes et au-delà, le campement. Nathalie nous rejoint et nous serpentons à travers les dunes. Tiens Hervé est là. On forme un petit groupe et coupons au plus court, quitté par Guy qui préfère suivre le chemin emprunté par tout le monde. Le dernier km se fera en courant, trop impatients de franchir la ligne d’arrivée.

    Je vous passe sur les rituels d’usage. A la tente on fait tous un état des lieux. Où en sont nos pieds avant la longue ? Bon c’est pas trop mal mais prudemment la plupart d’entre nous passe par la case docs, histoire de se mettre à l’abri d’une défaillance demain. On se fait soigner nos ampoules, on discute, on mange…

    Le repas de ce soir est copieux, il ne s’agit pas de manquer de forces demain…

    Etape 3 : 37,5 kms. 7h02’02. 5,40 km/h

    Mail du jour :

    Salut,
    je viens de lire vos mails. Ça fait plaisir. Très. L’étape du jour s'est bien passée. Toujours aux alentours de 7h. Je viens de passer chez les docs. Premières ampoules et sans doute premiers ongles en moins bientôt... le sac pèse effectivement moins lourd, je me suis libéré d’un peu de bouffe. Je commence à m'habituer à la chaleur et à l’effort. Aujourd’hui c’est passé "comme dans du beurre...fondu". Demain c’est la longue donc pas de mail, mais sans doute dès le lendemain, au réveil. Seule ombre au tableau, on pue!!! Une horreur! Le t shirt tient tout seul. Je parle même pas de la couleur... les paysages sont magnifiques même si on regarde plus les pieds que le reste.
    Pour Jules mon fiston je pense très fort à toi très souvent. Il me tarde de te serrer dans mes bras.Merci pour les news elles font du bien. Énormes bisous

  • 2è étape

    Elle est longue cette deuxième étape. 41 kms. Celle d’hier a laissé des traces. 29 abandons. Plus que sur la totalité d’un MDS classique. C’est sûr que 16 kms de dunes et une étape de mise en jambes qui fait 34 kms c’est pas pareil que celles des années précédentes avec leurs 25-30 kms…

    Toujours est-il qu’après les rituels petit dej, popo, rangement du sac, fixation du sac, boissons, pipi, ligne de départ, speech du GO qui souhaite les anniversaires du jour, on peut enfin partir. Ça y est les fauves sont à nouveau lâchés !

    Mais revenons un instant sur la fixation du sac. Grand moment ça. On charge d’abord le sac lui-même, puis le pack avant et ses foutues sangles qui partent de partout qu’il faut fixer en louchant et serrer à mort pour éviter que ça ballotte. Puis on fixe le dossard sur le pack avant pour qu’il soit visible. Puis on cale les sangles trop longues pour ne pas qu’elles se baladent lorsqu’on arrivera à courir un peu. Puis on finit par fixer la carte de pointage qui nous permettra de récupérer les bouteilles d’eau au CP et de valider notre passage. Finalement, si on ne s’est pas trop mal débrouillé, rien ne gêne et on peut rejoindre la ligne de départ.

    Au programme une ligne droite ininterrompue de 11,5 kms, sur une piste de 4x4 caillouteuse, pour atteindre le premier CP. Du coup j’ai des fourmis dans les jambes et je bouge Guy pour courir un peu. Il veut être prudent et préfère marcher. Je file en suivant Seb. Je trottine durant cette partie, alors que la chaleur s’installe doucement. On doit fournir un spectacle saugrenu vu des hélicos. Deux files indiennes qui cheminent en parallèle, suivant la trace des pneus des voitures qui ont tracé la piste. Et parfois, de temps en temps, un coureur qui s’échappe de cette trace pour doubler. Et pas un virage. Si ce n’était le moutonnement de la piste, on pourrait dès le départ voir le CP. Pour nous européens, habitués à nos collines, nos virages c’est un sacré changement.

    Au CP les bouteilles sont récupérées et on file sur une piste sableuse dans laquelle on s’enfonce. On passe à côté du village de Taouz, devant les yeux des enfants et vieillards qui nous encouragent, sans bien comprendre ce que l’on fait là. A vrai dire, à ce point, moi non plus…

    Passé le village un petit oued (Ziz) et on arrive dans un lac asséché. Qu’est-ce qu’il va être long ce lac. On en longe d’abord une « rive » puis on finit par le traverser. C’est un four ! Le soleil est à son zénith, la réverbération est maximale et il n’y a pas un brin d’air. Certains courent ou trottent, la plupart marchent comme moi. Je suis un long moment des Anglais au rythme rapide. Ça me fait forcer un peu l’allure et me permet surtout d’avoir un point de mire auquel m’accrocher. Je grignote aussi, histoire d’éviter une hypoglycémie, et surtout de faire passer le temps.

    On sort enfin de ce lac maudit. Des collines caillouteuses et puis des dunes. Aller, on reprend le slalom pour chercher du dur sous les pieds. A la sortie de ce cordon, le 2è CP.

    Bouteilles, hydratation et c’est parti pour une nouvelle piste caillouteuse qui descend à travers l’oued Outanouel. Interminable ligne droite ici aussi, juste entrecoupée d’une zone de dunettes. Ça c’est le pire je crois les dunettes. Le sable y est systématiquement mou, labouré par les coureurs précédents. Il y a plein de buissons qui forment des monticules de sable de quelques dizaines de cms, juste assez chiants pour ne pas pouvoir choisir une autre trace que celle de tout le monde. On y passe une énergie folle pour un rendement dérisoire.

    Au village de Jdaid, encore une grosse colline de cailloux. Où est-il ce CP ? Moi qui croyais qu’il serait au village, ben non, encore une bonne demi-heure à attendre.

    Finalement j’y arrive à ce CP3, je prends mes bouteilles et c’est parti pour une longue montée de sable, sur le jebel El Abeth. Ça chasse pas mal mais le fort pourcentage (15%) me plait bien. Je place mes pas dans ceux du gars devant moi, comme je le ferai dans un éboulis ou dans la neige. Je me remémore le Mont Blanc, huit mois plus tôt. Je me rends compte que c’est ce que je préfère ces forts pourcentages. Je suis plus à l’aise sur le dénivelé que sur le plat. Le sommet arrive, je bascule, me régale dans la descente puis poursuis mon chemin vers le lit asséché d’une rivière qui n’a plus dû voir l’eau depuis longtemps.

    Le temps de venir en aide à un concurrent pris de crampes, je repars avec Hervé. On va finir l’étape ensemble, prenant le temps de discuter. Il court pour l’association Vaincre la Mucoviscidose et en est à son 2è MDS. Ils sont 3 frères sur la course, touchés en leur chair par cette terrible maladie, emmenant tout un groupe avec eux pour récolter des fonds. Il en bave mais ne lâchera pas et finira ce MDS. On se retrouvera d’ailleurs sur plusieurs étapes, ayant un rythme quasi similaire. J’aurai d’ailleurs l’occasion de rencontrer sur d’autres étapes ses deux frangins, tout aussi touchants que lui. Sacré famille !

    Revenons sur la course. Le lit de la rivière arrive et avec lui la galère d’un mélange sable-cailloux dans lequel on peine pour avancer. Puis c’est le passage d’une colline pierreuse et finalement devant nous le bivouac en point de mire. On trotte un peu et on finit ensemble avec Hervé, portant ensemble le fanion de son association. Super moment d’échange.

    Puis c’est le traditionnel thé, puis récupération des bouteilles puis retour à la tente. Guy me suit de peu, 7 minutes derrière moi. Comme un con j’ai fait la course sans lui pour 7 petites minutes d’écart. C’est décidé demain on repart ensemble ! Les pieds tiennent toujours, le moral et le physique sont bons. Le soir c’est les traditionnels taboulé- internet-toilette-repas-dodo, le tout agrémenté des arrivées des uns et des autres et des récits de cette journée.

    Etape 2 : 41 kms. 7h26’44. 5,51km/h

     

    Récit du jour :  Salut,Je profite d'un peu plus de tps pour donner des news plus longues. C'est très dur mais pour le moment ça va. La chaleur est très pénible, je connais l'enfer dorénavant...
    le corps tient. Quelques ampoules mais rien de grave. Le sac est très lourd, mais tt le matos est ok. La tente est sympa mais l'ambiance en course assez perso...
    reportage jeudi 20h sur tf1.

    Pour Jules : je t'aime mon fiston, passe une bonne semaine je me languis de te revoir.

    Désolé pour l'écriture, clavier de m...
    A vite