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Interview des Sardines

Cet été, avant le Norseman, les Sardines m'ont contacté pour une interview. De l'eau a coulé sous les ponts mais voici le texte de cet article.

Nicolas, je fais partie des personnes qui n’ont pas l’honneur de te connaître, Et le 4 août prochain tu seras loin, très loin en Norvège pour le Norseman, Xtrème Triathlon.

Pourquoi aller si loin, faire une épreuve aussi difficile, est-ce la première fois ?

 

Bonjour David. Effectivement nous ne nous connaissons pas. Je suis pourtant une Sardine depuis 3 ans maintenant. Mais j’ai pris l’habitude de m’entraîner seul depuis plusieurs saisons. Je ne vous croise donc que très peu.

Pourquoi aller si loin pour une course ? Tout simplement parce que c’est là que se court le Norseman ! J’ai entendu parler de cette épreuve il y a 10 ans, sur un forum. A la description j’ai vite compris que je la ferai un jour. Après plusieurs tirages au sort malheureux, j’ai eu la chance d’être pris cette année. A moi maintenant d’aller au bout, c’est à dire au sommet !

Le 5 août, ce sera la première fois que je me lancerai dans cette aventure. J’ai pour habitude de ne pas refaire de course-objectif. Je me lance un défi et, lorsque je l’ai « réussi », que j’ai fini la course, je passe à un autre.

 

Si tu devais te présenter à nous en quelques lignes. Es-tu de Marseille ? Sinon d’où es-tu originaire ? Partages tu cette passion du sport, des défis en famille ? Quel métier fais-tu ? En fait on souhaiterait savoir qui se cache derrière l’homme de l’extrême ….

 

Je suis un Marseillais de 43 ans, marié et père de deux garçons (3 et 12 ans). Mon épouse qui vient des sports de combat se met peu à peu à la course et devrait participer à son premier marathon à l’automne. J’essaie de voyager le plus possible en famille, les compétitions n’étant qu’une « excuse » pour découvrir un lieu, une région, un pays. Et le fait d’avoir les miens me booste dans les moments durs. Ils sont une source d’inspiration et de motivation essentielle. Ma femme Marie est une sainte (!), de me soutenir et de m’encourager dans mes folies.

Après des études de STAPS et plusieurs années en tant qu’enseignant d’EPS-Maître-Nageur-Entraîneur, j’ai repris des études d’infirmier. Je cumule actuellement deux métiers, infirmier libéral et coach sportif, qui m’obligent à des horaires décalés. Je suis donc obligé de m’entraîner lorsque je peux. C’est pour cela que je ne suis pas plus présent au sein du club.

Pour autant je ne me vois pas comme un homme de l’extrême, juste un sportif un peu plus fada que les autres à la rigueur…

 

Comment t’es-tu préparé pour ce défi ? combien de temps faut-il pour préparer une telle épreuve ?

 

Je n’ai eu la réponse du tirage au sort qu’en novembre. Il a fallu organiser la saison et surtout reprendre le vélo que j’avais délaissé depuis plusieurs mois, autres défis oblige. On peut dire que je ne m’y suis réellement mis qu’en décembre, une fois récupéré du marathon de New York. Un ultratrail en février, l’half du Ventoux et un ultra-swimrun en juin, me voilà prêt, enfin j’espère !

 

J’ai fait mes devoirs, sauté du bateau dans l’eau froide, enchainé avec le vélo et la course à pied sur une distance équivalent à un half ou un Ironman, je n’ai pas vraiment réussi à trouver l’info ?

 

Le Norseman est un triathlon distance Ironman. Mais il est atypique à plusieurs titres. Le départ natation se fait en sautant à 5h d’un ferry qui nous a amené dans un fjord. L’eau devrait avoisiner les 12° !

Le vélo a à peu près le dénivelé d’Embrun réparti en 5 cols. La météo norvégienne est très changeante, pluie, brouillard, vent, froid, chaud, parfois neige, le tout dans la même journée ! Il faudra faire avec.

On pourrait décomposer la course à pied en plusieurs étapes. Environ 25 kms de plat autour d’un lac, puis la montée au sommet de la plus haute montagne du coin, le Gaustatoppen. Cette montée se décompose en une première partie qui amène au 32è km, puis encore 5 de route et enfin 5 de trail jusqu’au top.

Mais le défi n’est pas seulement d’arriver au bout. Nous sommes 250 à prendre le départ mais seulement une partie arrivera au sommet. Ce seront les 160 premiers qui franchiront le cut-off du 32è km. Les suivants finiront la distance sur un parcours alternatif. Aux premiers un T-shirt finisher noir, aux derniers un blanc.

Pour mieux comprendre cette course, cherchez l’Enfer du Norse sur le web. C’est un reportage d’Intérieur Sport qui en 20 minutes résume bien ce qu’est le Norseman.

Ma préparation pour ce défi c’est bien entendu l’aspect physique avec beaucoup de dénivelé en vélo, de grosses rando-courses à pied, des enchaînements et une amélioration des vitesses de course. Mais c’est aussi la gestion du froid, des transitions avec ma chère et tendre, l’anticipation sur le matériel et les ravitaillements, la prise d’infos sur tous les forums, les vidéos, etc

 

J’imagine qu’avant ce défi, tu en as déjà relevé d’autres. Peux-tu nous parler de tes quelques expériences qui t’ont marqué ?

 

Plus que triathlète, je suis en fait un sportif attiré par l’ultra-endurance et passionné de défis et de voyages. Ce qui m’attire ce sont des beaux parcours, si possible sans faire ces allers-retours interminables comme Ironman sait si bien en proposer.

Ce qui me plait avant tout c’est de découvrir des endroits magnifiques, de rencontrer des gens, des cultures, de vivres des expériences. Je cherche des courses qui ont un petit plus, une saveur, une valeur ajoutée.

 

Tu as commencé le triathlon il y a longtemps ? tu y es arrivé en entrant directement au Sardines Triathlon ?

 

J’ai commencé le triathlon il y a 15 ans, en 2002. J’y suis venu en passant du Sauvetage à la natation. Je me débrouille d’ailleurs plutôt pas mal avec des palmes aux pieds (plusieurs podiums et victoires, au Défi de Monte Cristo notamment).

Pour revenir sur le triathlon, j’ai tout de suite accroché sur le long, en participant à Embrun en 2003. En 2011, nouveau défi, je me suis lancé dans l’ultra trail. Puis il y a deux ans dans le swimrun.

J’ai connu trois clubs avant de vous rejoindre aux Sardines. Asptt, TCM 12 puis Massilia. Je suis content d’avoir pu poser mes valises dans notre club et je me sens Sardine, même si je ne suis pas très présent.

 

Quelle est ton expérience en triathlon peut être plus traditionnel ? Où es-tu déjà allé pour ces compétitions ? Des lieux dans le monde entier ?

 

Je ne sais pas ce qu’est un triathlon traditionnel et tu as dû comprendre que ce n’était pas ce qui m’attirait. Le Norseman sera mon sixième Ironman, après Embrun, Roth, Nice, Lanzarote et l’Altriman. A cela il faut ajouter l’Inferno, l’Alpe d’Huez et Zofingen. Et bien entendu pas mal de distances plus courtes.

L’ultratrail m’a permis de découvrir la Réunion (Diagonale des Fous), le Maroc (Marathon des Sables), le Tchad cet hiver (Treg). Sans parler de ceux que j’ai eu la chance de faire en France qui m’ont permis de parcourir des massifs splendides (Templiers, UTMB, Saintélyon, Queyras, …).

Grâce aux marathons j’ai découvert Barcelone, Paris, New York, entre autres villes.

Quant au swimrun, il m’a amené du Morbihan aux Alpes Suisses, de la Norvège à la Côte Vermeille. Il nous permettra de découvrir Stockholm, mon binôme et moi-même, un mois après le Norseman, puisque nous avons la chance de pouvoir participer à Ötillö, l’équivalent d’Hawaï pour le swimrun !

 

Quel a été ton premier triathlon ? Quels sont les souvenirs que tu as de ce premier triathlon ?

 

J’ai commencé le triathlon lors du sprint d’Avignon en 2002. J’ai bien entendu rencontré pas mal des galères que chacun d’entre nous a connu au début. La combi que tu n’arrives pas à enlever, les chaussures vélo qui te font glisser à T1, le point de côté à pied… Mais bon, je me suis accroché. Le ver était dans le fruit. Je n’ai plus arrêté depuis.

 

Combien de triathlons as-tu fait à ce jour ?

 

Je t’avoue je n’ai pas trop fait le compte. Dernièrement j’ai voulu faire une espèce de CV sportif. C’est assez démoralisant au final puisque toutes ces années se résument à quelques lignes sur une page…

 

Quel est le triathlon le plus dur que tu ais fait ?

 

Certainement l’Altriman ! C’est d’ailleurs la seule compétition pour laquelle il m’a fallu deux essais avant d’arriver à la boucler. C’est un triathlon magnifique mais extrêmement dur ! La légende veut qu’ils aient pris Embrun et qu’ils aient rajouté à chaque fois un peu plus de dénivelé, de distance, d’altitude... Je ne sais pas si c’est vrai mais en tout cas qu’est-ce que j’ai pu en baver !

 

 

Quel triathlon as-tu le plus apprécié parmi tous ceux que tu as fait et pourquoi ?

 

Beaucoup parmi ceux que j’ai pu faire ont une saveur particulière. Chaque défi dans lequel je me lance doit avoir un petit truc qui va me faire rêver tout au long de ma préparation.

De plus en plus, je cherche des défis qui vont m’obliger à gérer des paramètres différents froid, chaud, vent, dénivelé, distance, altitude, ou un mix de tout ça. Je n’ai pas envie de refaire ce que je connais déjà.

C’est pourquoi je n’ai pas envie de refaire une course, alors qu’il y en a tellement qui me tentent. J’en ai fait une liste. Il y a en 25 à l’heure actuelle, et la liste s’allonge plus vite qu’elle ne diminue !

 

As-tu une anecdote plutôt drôle ou même « dramatique » à nous raconter qu’il te serait arrivé sur une de tes compétitions ?

 

Non, pas vraiment. Heureusement d’ailleurs ! Plutôt un truc que je fais depuis Embrun. Après chaque gros objectif, je fais un cadre avec dossard, bonnet, photos, médaille… Je les affiche quelques temps chez moi puis je descends les accrocher sur un mur de mon garage. J’en suis à 16 jusqu’ici. J’espère bien pouvoir rajouter celui du Norseman courant août…

 

 

 

 

 

 

 

 

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