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mds - Page 5

  • La tuile

    Il est beau non mon ischio ? En fait il est surtout très embêtant. Il vient de mettre un terme à une période d’entraînement qui devait durer encore trois semaines. Jusque-là j’enchaînais les semaines de 12-15 heures. J’arrivais à doubler voire à tripler les séances, et tout ça en faisant un boulot plutôt physique.

    Mais j’ai été encore une fois trop gourmand. Ça allait trop bien. Du coup, paf, la tendinite des ischios jambiers.

    Pour tout dire je la sentais bien un peu venir. Ca tirouillait de temps en temps lors des culbutes en natation, lors des parties intenses des sorties vélo et surtout lors des séances rapides à pied. Je pense même que ça vient de là, d’un changement technique sur des faux plats descendants tels que j’en croise sur mes parcours favoris. Plutôt que d’attaquer par le talon je voulais « relancer » en « griffant » le sol. Bien mal m’en a pris.

    Le verdict est donc sans appel : tendinite et donc infiltration, repos et kiné. Ça tombe mal pour le Marathon des Sables, puisque je comptais encore m’entraîner fort pendant 3 semaines, mais professionnellement ça me permet de me consacrer plus à mon travail à un moment de « coup de bourre ».

    Au programme c’est donc des randos et de la natation sans culbute. Le vélo oui mai sur du plat et sans cales aux pieds. Bref c’est rideau. Au moins je serai frais dans le désert.

  • Courir dans le sable.

     

    Il y a près de 20 ans, je surveillais une plage du littoral vendéen. Des kilomètres de sable et de vagues avec comme seule construction un poste de secours et une cabane à sandwichs. En guise d’entraînement matinal, des vagues dans lesquelles s’amuser et des footings le long des dunes. Une (très) vieille paire de runnings aux pieds, nous rejoignions le poste de secours suivant puis revenions. Une petite heure de footing dans le sable plus ou moins mou. J’en bavais alors, avec une condition physique très moyenne et des efforts auxquels j’étais peu habitué. Mais c’était une condition sine qua non à une bonne prise en charge de la sécurité des baigneurs et j’essayais de tenir ma place.

    Marathon des Sables oblige, l’entraînement sur sable s’est imposé à nouveau. Les années ont passé, le matériel a évolué mais les sensations sont restées : des appuis fuyants, un rythme cardio-respiratoire qui grimpe en flèche, une pénibilité qui démoralise. Je retrouve tout ce que je n’aimais pas à l’époque.

    Je dois passer pour un « fada » comme on dit ici, à longer la mer, à la recherche du sable le plus mou, à quitter dès que possible le bitume lisse comme du billard pour ces terrains plus hostiles. Les plages du Prado n’ont plus de secret pour moi, cette alternance de sable plus ou moins grossier, de minuscules cailloux ou de galets inégaux. Ce qu’on est con parfois à s’imposer des trucs pas croyables, à chercher la difficulté. Qui a dit masochiste ?

    Dans ma quête de la préparation la plus spécifique me voilà même à St Cyr, charmant village du bord de mer dont la colline au sud a la particularité d’abriter une langue de sable en pente. C’est à ma connaissance, avec la dune du Pilat, la seule façon d’avoir du sable et du dénivelé réunis en France. Et c’est parti pour des allers retours avec ou sans bâtons, en courant ou marchant, en amplitude ou en fréquence.

    Mais en fait d’appuis fuyants, je crois avoir encore plus trouvé mon bonheur avec les éboulis des Calanques. Ces pentes composées de milliers de cailloux de tailles différentes nécessitent une prise d’appui particulière qui n’est pas sans rappeler celles que l’on ressent dans le sable. A chaque pas que l’on fait le pied recule d’environ un bon tiers, rendant plus pénible l’effort à fournir. Contrôle de l’appui, recul du pied, pente, tout se cumule pour durcir l’effort.

    Autre atout des éboulis, la « marche d’approche » ou plutôt course d’approche, qui me permet de sillonner sentiers et DFCI dans des conditions je pense assez proches du parcours maroquin.

    L’avenir me dira si cette préparation spécifique aura été suffisante et adaptée…