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Courir dans le sable.

 

Il y a près de 20 ans, je surveillais une plage du littoral vendéen. Des kilomètres de sable et de vagues avec comme seule construction un poste de secours et une cabane à sandwichs. En guise d’entraînement matinal, des vagues dans lesquelles s’amuser et des footings le long des dunes. Une (très) vieille paire de runnings aux pieds, nous rejoignions le poste de secours suivant puis revenions. Une petite heure de footing dans le sable plus ou moins mou. J’en bavais alors, avec une condition physique très moyenne et des efforts auxquels j’étais peu habitué. Mais c’était une condition sine qua non à une bonne prise en charge de la sécurité des baigneurs et j’essayais de tenir ma place.

Marathon des Sables oblige, l’entraînement sur sable s’est imposé à nouveau. Les années ont passé, le matériel a évolué mais les sensations sont restées : des appuis fuyants, un rythme cardio-respiratoire qui grimpe en flèche, une pénibilité qui démoralise. Je retrouve tout ce que je n’aimais pas à l’époque.

Je dois passer pour un « fada » comme on dit ici, à longer la mer, à la recherche du sable le plus mou, à quitter dès que possible le bitume lisse comme du billard pour ces terrains plus hostiles. Les plages du Prado n’ont plus de secret pour moi, cette alternance de sable plus ou moins grossier, de minuscules cailloux ou de galets inégaux. Ce qu’on est con parfois à s’imposer des trucs pas croyables, à chercher la difficulté. Qui a dit masochiste ?

Dans ma quête de la préparation la plus spécifique me voilà même à St Cyr, charmant village du bord de mer dont la colline au sud a la particularité d’abriter une langue de sable en pente. C’est à ma connaissance, avec la dune du Pilat, la seule façon d’avoir du sable et du dénivelé réunis en France. Et c’est parti pour des allers retours avec ou sans bâtons, en courant ou marchant, en amplitude ou en fréquence.

Mais en fait d’appuis fuyants, je crois avoir encore plus trouvé mon bonheur avec les éboulis des Calanques. Ces pentes composées de milliers de cailloux de tailles différentes nécessitent une prise d’appui particulière qui n’est pas sans rappeler celles que l’on ressent dans le sable. A chaque pas que l’on fait le pied recule d’environ un bon tiers, rendant plus pénible l’effort à fournir. Contrôle de l’appui, recul du pied, pente, tout se cumule pour durcir l’effort.

Autre atout des éboulis, la « marche d’approche » ou plutôt course d’approche, qui me permet de sillonner sentiers et DFCI dans des conditions je pense assez proches du parcours maroquin.

L’avenir me dira si cette préparation spécifique aura été suffisante et adaptée…

 

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